l'ajustement : une attention, une connaissance, une élégance.

A l'aube d'une nouvelle transmission - pour des personnes qui deviendront peut-être un jour à leur tour enseignants - je réfléchis à l'essence des ajustements tels que je les réalise et les perçois dans mes cours.

et il me vient trois directions,

trois piliers

  • une ATTENTION : d'abord se présenter, candidat à l'écoute, disposé à entendre ce que ce corps voudra bien signifier; surtout le laisser parler et juste observer : ses mouvements, formes, arythmies, doutes et ses cris, toutes les appels et ses leurres; un temps pour un état des lieux.
  • une CONNAISSANCE : proposer des pistes (pas toutes); des réponses, des réactions...ou pas; une discussion commence.
  • une ELEGANCE : il y a accord ou dissonance, des joies voire même des peines; peut-être une peur, un secret; quelque chose, même rien; "what happens here...stays here"*; savoir se retirer; un temps pour laisser faire.

 

*ce qui se manifeste là...restera connu de son auteur exclusivement.


Interview Yogassimo

Yogassimo* est venu prendre mon cours de Hatha Yoga : son oeil et sa bienveillance à l'égard de mon enseignement sont une chance; ce soir là la classe était belle dans son engagement; chacun fournissait l'effort juste, sur son chemin; il y eut des rires, et de la sueur, et des questions et de la bonne humeur! je m'efforce d'entretenir une énergie toujours positive car je garde toujours à l'esprit la pugnacité de chaque personne : venir, déposer sa journée dans l'ici et maintenant, avec courage tenir une pose, quelle beauté! de corsp et d'esprit...

Alors bravo à toutes et tous qui m'accordez votre confiance lors ces classes passées ensemble et merci à Yogassimo pour ce partage, le crédit en revenant à mes maîtres. 

"Début de pratique 

Il entre dans une  salle pleine, le silence se fait. Il nous regarde sans dire un mot.

Après quelques phrases d’introduction où l’intention est posée, la pratique démarre par Surya Namaskar, les salutations au soleil qui ont le pouvoir de chauffer le sang.

Le Hatha n’est pas un yoga calme

On entend pourtant qu’il l’ est, calme. On le  recommande à des personnes plus fragiles ou plus âgées.

Certes l’on prend le temps de tenir les postures. Il n’y a pas à proprement parler de Vinyasa, pas d’enchaînement dynamique. Le mouvement se fait à l‘intérieur même du corps.

Mais je peux vous dire que lorsque la planche est tenue au-delà de quelques dizaines de secondes, le corps tremble et s’affaisse, se jouant du mental.

Vient le chien tête en haut (Urdhva Mukha Svanasana), Il s’arrête, nous ne sommes pas bien placés.

Reprendre les fondamentaux, travailler sur l’alignement, serait-ce la transition avec la posture précédente qui a fait que nous avons tous les épaules hautes et la tête rentrée ?

A l’aide d’une brique, autant de fois qu’il faut, nous refaisons le geste.

Il nous propose des alternatives pour ressentir, affiner.

Les épaules brûlent.  Je cherche dans le regard des autres la force de ne pas trembler. Nous savons que cela va durer, Il passe entre chaque tapis, ligne par ligne. Un par un il nous corrige, le geste juste.

La respiration Ujjay devient plus sonore,  la sueur perle sur nos visages rougit.

Il mène sa classe en maître du temps. Pourquoi cette posture, pourquoi ces choix ?

Cette guirlande (Mala) d’asanas a un sens qui m’échappe encore même si parfois entre 2 postures il me semble saisir quelque chose. Que chacune est liée à l’autre, comme nous le sommes entre êtres vivants.

En confiance, Je me laisse guider, concentrée sur mon corps qui transpire, luttant contre les forces qui me laissent.

La classe se termine par un retrait des sens (Pratyahara) en Savasana.

Quelques minutes encore avant la fin de la classe.

Il conclut, nous laissant des songes à emporter, la pensée délivrante de Jean Klein.

Il n’aura manqué qu’un Om, pour s’unir une dernière fois.

Le Hatha est la source du yoga, Fred Choukroun en est le passeur."

*article à retrouver sur yogassimo.com


Frederic Choukroun professeur de yoga

Pourquoi faire ces poses qui "piquent et qui mordent"?

« Il me semble d’ailleurs qu’on ne devrait lire que les livres qui vous mordent et vous piquent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d’un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ? Pour qu’il nous rende heureux, comme tu l’écris ? Mon Dieu, nous serions tout aussi heureux si nous n’avions pas de livres, et des livres qui nous rendent heureux, nous pourrions à la rigueur en écrire nous-mêmes. En revanche, nous avons besoin de livres qui agissent sur nous comme un malheur dont nous souffririons beaucoup, comme la mort de quelqu’un que nous aimerions plus que nous-mêmes, comme si nous étions proscrits, condamnés à vivre dans des forêts loin de tous les hommes, comme un suicide — un livre doit être la hache pour la mer gelée en nous. Voilà ce que je crois. »

Extrait de la lettre à Oscar Pollak (écrite en janvier 1904)

A bien y réfléchir, il en va peut-être bien de même en yoga avec les poses : n'aurions-nous pas tout intérêt à explorer celles qui nous démangent le plus? ces poses qui nous font mal, nous font douter de leur...bien fondé?

Au fond que pourrait-on bien craindre de plus terrifiant que d'échapper à sa condition d'être humain : une merveille de corps et d'esprit! or voici que tout à coup là, sur un espace réduit au sol - le tapis de pratique - se présente la possibilité d'une expansion globale; un temps pour vivre les forces physiques et psychiques unies, doubles lames d'une hache de paix en action.

Parce que ces poses nous éclairent bel et bien sur nous-mêmes, elles perceraient nos zones les plus silencieuses, les plus fermées.

Bougeraient alors nos limites, nos propres injonctions et ce qui semblait limité deviendrait libre de ses propres limitations*

Alors?

Namaste

*voir l'article sur R. Tagore à venir


Fred Choukroun - les 8 bienfaits de la medidation

Les 8 bienfaits de la méditation en entreprise

La méditation en entreprise ? Mais vous n’y pensez pas… déjà que les journées sont trop courtes avec les délais, les mémos, les résultats, les exigences des clients et des managers, les réunions…et puis méditer, c’est personnel, on aime ou pas, on y croit ou pas… non merci par pour nous Allez voir les services supports, ils ont peut-être plus de temps…

Ça c’était avant !!! Avant que l’on commence à s’alarmer de la montée du stress, de l’épuisement, des burnouts et de la complexité grandissante des stratégies et des objectifs… C’était avant que de grandes personnalités et médecins comme Mathieu Ricard ou Christophe André, universitaires comme Yuval Harari, ou chef d’entreprises comme xxx, ne prennent leur micro pour dire comment la méditation les avait aidé tant dans leurs décisions que dans leurs actions stratégiques.

A l’heure où on parle d’intelligence artificielle pour des individus augmentés, penchons-nous sur cette pratique naturelle qui permet tout autant l’augmentation des consciences et des intelligences avec ces 8 bienfaits, qui sont autant de commandements à méditer, pour les collaborateurs….

1. Mieux respirer, tu sauras (et ça fait du bien !)

On ne le dira jamais assez, la respiration aussi triviale qu’elle puisse paraitre ne va pas de soi : bien respirer cela s’apprend ! La méditation centrée sur la respiration, donne une meilleure oxygénation des cellules et conduit à un état d’apaisement, propice aux décisions. Bien employée, la méditation peut amener une amélioration sensible de la santé et du bien-être comme le Renforcement de l’immunité, la Diminution des troubles du sommeil, Rééquilibrage de la tension artérielle, Efficacité prouvée sur les douleurs chroniques. Autant de bienfaits individuels, qui rejaillissent nécessairement sur la qualité du travail et de l’attention.

2.Une meilleure vie au travail tu auras (et c’est bien mérité !)

La méditation donne une application concrète à la promesse d’améliorer la qualité de vie au travail. En favorisant la relaxation et la concentration, la méditation agit à la fois sur l’amélioration des conditions de travail et la performance globale des salariés. La méditation est connue pour ses vertus en santé: en fournissant des techniques de gestion de stress, elle permet de donner aux salariés les outils nécessaires pour affronter les situations complexes et à forte pression aux résultats.

3. Le sens de ce qui est important, tu développeras (enfin !)

Yuval Harari un des ardents ambassadeurs de la méditation insiste sur l’importance d’entraîner l’esprit à rester concentré sur la respiration, car cette discipline donne à celui qui médite, « la capacité de se concentrer sur des choses beaucoup plus grandes et saisir la différence entre ce qui est vraiment important dans le flux continu des informations. Nous perdons le contrôle de notre attention, happée par toutes les sollicitations. Méditer apprend à se discipliner et à garder le sens de l’attention, un atout de taille dans la prise de décision ou la réflexion prospective.

4. Le réel de la fiction tu distingueras (ca peut servir !)

Toujours pour citer Yuval Harari (et oui, il est inspirant) on reprendra l’autre bienfait qu’il retire de la méditation : celui d’apprendre la différence entre la fiction et la réalité : entre les histoires qu’on se raconte et qu’on se construit et ce qui existe vraiment. Il pointe ici le rapport –différent- que nous avons les uns et les autres par rapport au contexte : notre tendance à utiliser notre subjectivité pour élaborer des scénarios à partir du réel, en nous déconnectant de ce qui se passe vraiment. C’est particulièrement important dans les épisodes de burnouts, où l’on constate que personne ne réagit de la même manière à des conditions de travail similaires. La méditation introduit ce temps de recul, qui aide souvent chaque collaborateur à se reconnecter avec les conditions réelles de l’expérience d’une autorité, d’une mission ou d’un service…

5. Les bonnes vibrations, tu distribueras (surtout si tu es manager !)

La méditation instaure un nouveau rythme. Sur le plan psychique, elle permet de réguler l’humeur, les émotions, de développer la concentration et l’efficacité, d’accroître l’empathie et l’intelligence émotionnelle et d’améliorer sa flexibilité mentale. Ce qui pourrait passer comme de l’inactivité est en fait un puissant actif de bonne humeur et de « bonnes vibrations », qui développent l’empathie et la créativité. Cet état fait naître une meilleure connexion aux autres dans la bienveillance, l’écoute et l’empathie et une meilleure gestion des conflits.

6. Ta confiance tu activeras (personne ne t’arrête !)

En proposant un chemin de re-connection et de re-connaissance, les collaborateurs s’appuient davantage sur leurs qualités et leurs ressources. Les managers notamment prennent de la distance en cas de conflit ou de crise. Remettre de l’espace dans sa relation aux événements, aux autres et à soi-même, peut permettre à des solutions inattendues d’émerger et activer la confiance en soi, en adoptant l’attitude et opérant les choix les plus adaptés à la situation… Avec la méditation, je m’accorde plus d’importance et je fais un point sur les situations positives.

7. L’énergie collective, tu susciteras (et se sentir bien ensemble)

La méditation est représentée comme individuelle et personnelle. Or elle se pratique le plus souvent en groupe. Celui qui accompagne la méditation collective va savoir faire ressortir une énergie collective qui rejaillit sur chacun. D’avoir su se connecter à soi et aux autres améliore les dynamiques de groupe. Les collaborateurs ont alors plus de facilité pour s’impliquer et innover ensemble. Et on est 100% d’accord avec Mathieu Ricard quand il dit «L’entreprise est un lieu où l’on peut faire confiance à l’autre, où l’on peut entrer en résonnance avec l’autre. Le soutien social est associé à la santé mentale. Ce qui prédomine dans tout cela, c’est le vivre ensemble, le partage. L’entreprise doit essentiellement être un lieu de coopération pour fonder une communauté harmonieuse ».

8. Bien accueillir le changement, tu sauras (super utile par les temps qui courent) !

Changement, transformation, mutation sont les maître mots qui rythment notre quotidien dans l’entreprise. Plus de la moitié des métiers et des compétences ne seront plus adaptés à l’entreprise de demain. Tous les collaborateurs se préparent à ces cycles de changement en se formant, en enrichissant leurs expériences, en innovant dans leurs pratiques. Mais cela ne va pas sans angoisse ni stress : serais-je là demain, aurais-je les compétences en adéquation avec les besoins de l’entreprise ! "Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement", affirmait Bouddha. La méditation, en activant l’esprit, en travaillant sur la vision accompagne les différentes projections sur les possibles de soi…et vivre pleinement ce qui est. Cela donne l’agilité nécessaire pour appréhender pleinement le changement et y faire face.

Un regard rapide sur ces entreprises qui méditent : Harvard / Copenhague Business School / Grenoble Ecole de Management/Cisco / Starbuck, House of Lords / United States Senate / World Economic Forum : Sony / Apple / LinkedIn / Google / Twitter / Facebook/ Sodexho, Nexans / Maif.
Ces entreprises ont su s’inscrire dans le succès et l’innovation. La méditation enrichit l’expérience collaborateur parce qu’elle lui propose une méthode et des outils de grandissement : elle aide chaque collaborateur à prendre du recul, à se poser, à se connecter à lui-même … en favorisant le discernement pour les décisions, l’attitude adaptée à la réalité et les choix pour lui-même et pour les autres.

Alors, tu t’y mets quand ?